Si la ville de Gaziantep est devenue célèbre dans le monde entier pour le Musée des Mosaïques de Zeugma, rappelons qu’elle le fut depuis toujours pour… sa gastronomie.
Le premier péché de gourmandise se commet au petit déjeuner, avec le "Katmer". De la crème épaisse emprisonnée dans de fines feuilles de pâte cuites au four et saupoudrées de pistache... Attention, c'est brûlant ! Et diaboliquement bon !
Une maison ottomane de Gaziantep
Autrefois, la ville se nommait Antep, mais suite à l’attitude exemplaire de ses soldats durant la Guerre d’Indépendance, Atatürk la rebaptisa « Gaziantep », soit « Antep la vétérane ». (Signalons au passage qu’Atatürk changea le nom de deux autres villes, Urfa devint Şanliurfa, “Urfa la glorieuse” et Maraş se changea en Karamanmaraş, « Maraş l’héroique »…)
Gaziantep comporte de fameux restaurants, tel celui nommé « Imam Çağdaş » soit « l’imam moderne » mais que le nom ne prête pas à confusion : si le lieu est un temple, c’est celui de la bonne cuisine !
D’abord quand même un petit tour dans les environs pour admirer les célèbres marchands de pistaches et autres fruits et légumes secs…
Puis un saut au marché des cuivres où on trouve encore des pièces entièrement fabriquées à la main…
Et enfin, le pèlerinage gastronomique dans ce restaurant existant depuis 1887.
Cuisine ouverte sur la salle ; on peut admirer le savoir-faire des cuisiniers...
On vous apporte d'abord, pour vous faire patienter, une chiffonade d’oignons au jus de grenade, une salade de tomates saupoudrée de noix et la petite pizza turque appelée « lahmacun », que l'on consomme partout en Turquie mais ici, elle est divine…
A consommer avec du jus de betterave salé et épicé mais là, le palais résiste quand même…
Nous avions tous les quatre, par curiosité, choisi des plats différents.
Pour moi, c'est le fameux « Ali Nazik », des « koftés » sur un lit d’aubergines recouvert de yaourt, un délice…
On peut aussi se régaler avec des aubergines farcies et grillées…
Ou avec de la viande sur un lit de tomates…
Ou avec des "koftés" à la pistache...
Et pour finir, des « baklavas » tièdes, les plus renommées de Turquie… Le garçon, voyant que je prends ma fourchette, m’explique que je dois les manger avec les doigts, en les retournant pour que le jus ne coule pas… Je m’exécute…
Bon, et si on conseillait aux auteurs de livres de régime une escapade à Gaziantep... Juste pour étudier leur réaction... Combien de calories, le repas ? Humm, mieux vaut ne pas y penser. Mais on ne va pas tous les jours se restaurer chez « Imam Çağdaş », n’est-ce pas ?
Je dédie ces lignes à Nathalie...
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