Passer devant le kiosque des Tilleuls (Ihlamur Kasrı) et découvrir qu’en dépit du froid, les magnolias commencent à fleurir…
Arriver à Tarabya et entendre le criaillement des nuages de mouettes entourant les chalutiers…
Rêver sur les navires en partance vers on ne sait où…
Donner une noisette à l’écureuil du parc…
Revenir à la nuit, sortir du métro et humer au passage le parfum des bouquets printaniers des gitanes…
Entrer l'air de rien dans la librairie Remzi et voir que Istanbulin (version turque de Mes Istamboulines ) se trouve encore sur l’étagère des “Nouveautés”…
Mourir de convoitise devant la vitrine de la pâtisserie Konak mais résister et ne pas franchir le seuil…
Regagner la maison et confectionner un plat turc, le céleri rave à l’huile d’olive…
Le manger sur le set de table "Istanbulin", réalisé par un restaurant de Nişantaşı...
Boire une tasse de thé chinois « Perles de jasmin », jadis réservé aux empereurs de la Cité interdite et s’extasier sur la façon dont d’habiles doigts ont roulé ensemble le thé et les pétales de jasmin pour confectionner cette petite boule s’épanouissant dans l’eau bouillante comme une fleur…
Regarder de vieilles photos, en particulier un portrait de 1900, réalisé par le photographe Phébus de Péra et se dire que la petite fille debout sur la chaise aurait 115 ans aujourd’hui…
Relire pour la énième fois, avant de s'endormir, quelques pages du livre Le Secret des Désenchantées, où l’écrivaine française Marc Hélys, alias Marie Léra, raconte comment elle a mystifié Loti en se faisant passer pour une dame turque prisonnière d’un harem…
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