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1 mars 2016 2 01 /03 /mars /2016 13:11

Il y eut un temps où les célèbres Iles des princes n’étaient pas neuf mais dix !

Car la dixième, Vordonisi, à 700 mètres au large de Maltepe, fut  engloutie dans le séisme de 1010 et  coula en emportant monastères et prêtres.

Les cormorans posés sur un récif vestige de l’île, photo Hürriyet

Les cormorans posés sur un récif vestige de l’île, photo Hürriyet

Retrouvée par des plongeurs sous-marins, l’île de Vordonisi, déjà signalée sur les cartes romaines, est actuellement recouverte d’huitres, d’oursins et de  moules, entre trois et huit mètres sous l’eau.

 

La forme de l’île de Vordonisi apparaît sous l’eau, photo Internet, merci aux auteurs.

La forme de l’île de Vordonisi apparaît sous l’eau, photo Internet, merci aux auteurs.

 

Appelée par les Byzantins la « petite île » ou par les Ottomans, « les rochers du monastère englouti », Vordonisi était constituée de deux îlots, l’un plus grand que l’autre,  à l’emplacement où s'élève aujourd’hui un petit phare.

Photo Internet

Photo Internet

Elle comportait un magnifique monastère, édifié par Photios ou Fotius au IXe siècle, qui constituait une paire avec celui de Satyros, situé juste en face sur la rive, à Kuçukyali. Photios, dont le frère Sergios était marié avec la sœur de l’impératrice Théodora, devint Patriarche de l’église orthodoxe en exilant à Kuçukyali son prédécesseur, Ignatios. Après avoir rattaché l’église bulgare à Istanbul, il  fut lui-même exilé sur Vordonisi jusqu’à la mort d’Ignatios, date à laquelle il redevint patriarche pour dix ans, jusqu’à son second exil sur Vordonisi.

 

Istanbul : l’île engloutie de Vordonisi ressuscitera-t-elle ?

En 1936, l’île de Vordonisi avait déjà fait l’objet d’un article de l’historien spécialiste de Byzance, Semavi Eyice. Aujourd’hui, grâce aux photographies réalisées par les plongeurs sous-marins et aux travaux d’archéologues, des démarches vont être entreprises pour faire placer Vordonisi sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.

Photo Hürriyet

Photo Hürriyet

Sources :

http://www.hurriyet.com

http://arkeofili.com, article d’Erman Ertugrul

http://www.kalyeta.com

 

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19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 10:32

Les Byzantins les appelaient Iles des Princes car ils y exilaient les princes déchus. Les autres habitants étaient des religieux, parfois des anachorètes.

Un chemin sur la mer...

Un chemin sur la mer...

Les Ottomans les transformèrent au XIXe siècle en paradis de villégiature, en particulier les minoritaires, qui s’y regroupaient pour passer la belle saison.

Le port de Burgazada

Le port de Burgazada

Les Cassandre ont prédit qu’elles s’engloutiraient en Marmara lors d’un séisme.

Une allée romantique...

Une allée romantique...

Les Stambouliotes continuent à chérir leurs îles… A tel point qu’il faut beaucoup de courage et de persévérance pour affronter la foule serrée de centaines de personnes piétinant dans l’attente du « vapeur » le week-end. Mais la magie des îles opère ; dès le débarcadère, la foule se disperse.

Les marronniers commencent à fleurir…

Les marronniers commencent à fleurir…

Si certaines avenues offrent une ambiance de kermesse, s’il faut veiller chaque seconde à ne pas entraver la route des phaétons lancés au galop, une promenade aux îles offre cependant une magie sans pareille. A condition toutefois de ne pas hésiter à marcher et à prendre les chemins de traverse…

Les vrais maîtres des îles sont les matous…

Les vrais maîtres des îles sont les matous…

Un escalier vers on ne sait où… Il faut avoir le courage de le grimper pour savoir où il mène…

Un escalier vers on ne sait où… Il faut avoir le courage de le grimper pour savoir où il mène…

Un portail bien mystérieux : où conduit-il ?

Un portail bien mystérieux : où conduit-il ?

Le ballet des oiseaux de mer avant le crépuscule …

Le ballet des oiseaux de mer avant le crépuscule …

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 19:46
Istanbul, une maison d'écrivain sur une île : Sait Faik Abasiyanik

Sur l'île de Burgaz se dresse le romantique chalet du célèbre auteur turc, Sait Faik Abasiyanik. Il était à l’honneur aujourd’hui car on remettait à Burgaz le "prix Sait Faik de la nouvelle".​

Le port de Burgaz

Le port de Burgaz

La maison de Sait Faik, convertie en musée

La maison de Sait Faik, convertie en musée

Istanbul, une maison d'écrivain sur une île : Sait Faik Abasiyanik
La chambre bureau de Sait Faik

La chambre bureau de Sait Faik

Sa salle à manger

Sa salle à manger

La vue de la maison de Sait Faik

La vue de la maison de Sait Faik

Les accessoires de pêche de Sait Faik

Les accessoires de pêche de Sait Faik

Dans la bibliothèque de Sait Faik, de nombreux livres en français ; il traduit Gide, dont il dit : « C’est l’écrivain qui m’a habitué à moi-même. »

Istanbul, une maison d'écrivain sur une île : Sait Faik Abasiyanik
Istanbul, une maison d'écrivain sur une île : Sait Faik Abasiyanik

Son nécessaire d'écriture et ses manuscrits...

Istanbul, une maison d'écrivain sur une île : Sait Faik Abasiyanik
La vue depuis l’une des fenêtres de Sait Faik

La vue depuis l’une des fenêtres de Sait Faik

Istanbul, une maison d'écrivain sur une île : Sait Faik Abasiyanik
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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 00:03

Les Iles des Princes doivent leur nom au fait que, chez les Byzantins, elles servaient de terre d’exil aux princes tombés en disgrâce. Mais chez les Ottomans, qui les désignaient par l’appellation des « Iles rouges », à cause de la couleur de leur terre, elles n’abritèrent plus que des hameaux de pêcheurs et des monastères. A partir du Tanzimat, en 1839, qui accorde aux étrangers le droit d’acquérir des propriétés, on les surnomme les « Iles françaises », car ce sont les Français qui, les premiers, les choisissent comme lieu de villégiature. 

Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver

Et à partir de 1846, lorsqu’un bateau à vapeur les relie à Kadikoy, le destin de cinq de ces neuf îles disposées en anneau au large d’Istanbul va définitivement changer.

Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver
Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver

La seconde partie du XIXe siècle voit alors fleurir de fabuleuses demeures  en bois à colonnades, de style néobaroque, néoclassique ou d’inspiration anglaise. Des architectes grecs, arméniens et italiens (car ce sont essentiellement les minoritaires qui fréquentent les îles)  rivalisent pour édifier ces somptueux manoirs à deux ou trois étages, souvent dotés de façade à encorbellement décorées de dentelle de bois, au milieu de jardins  entourés de grilles  en fer forgé ouvragé

Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver

Plus tard, au XXe siècle, apparaîtront de grands chalets inspirés de l’Art Nouveau mais le style des ouvrages est assez éclectique et reflète plus souvent la créativité des architectes. Notons que Buyukada comporte un bâtiment spectaculaire, celui de l’orphelinat grec, crée par l’architecte levantin Alexandre Vallaury à la fin du XIXe, et qui est considéré comme la deuxième plus grande construction en bois du monde.

Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver
Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver
Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver

Durant de longues années, bien que les îles aient toujours eu leurs inconditionnels, certaines demeures ont été laissées à l’abandon. Cependant, de nombreux Stambouliotes aisés ont peu à peu racheté ces manoirs fantômes, témoins des fastes d’un autre siècle, si bien que la côte de ces merveilles a grimpé jusqu’à atteindre des millions de dollars.

Ayant eu récemment l’occasion d’en visiter une, je n’ai pu qu’y admirer le mélange subtil du nouveau et de l’ancien : habillage de bois neuf pour la façade, confort moderne à l’intérieur, carrelage copie conforme de l’original, rampes d’escalier, mobilier et lustres d’époque…

Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver
Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver

Si vous aimez rêver et vous croire soudain transporté cent cinquante ans auparavant, rien de tel qu’une promenade dans les îles en hiver.

Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver

Sur les coussins d’un phaéton qui vous conduit au trot dans des allées au charme suranné, vous pourrez accomplir un romantique voyage dans le temps.

Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver
Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver

Lien vers le site des Editions franco-turques GiTa

http://gitakitap.com/

Lien vers les Editions franco-turques GiTa sur Facebook

https://www.facebook.com/gita.yayinlari?fref=ts

Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver

Un roman sur l'Istanbul de jadis :

Le Jardin fermé, de Marc hélys

Istanbul : la magie des Iles des Princes en hiver

Un autre beau roman sur l'Istanbul de jadis

L'Homme qui assassina, de Claude Farrère

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Présentation

  • : Gisèle Durero-Koseoglu, écrivaine d’Istanbul
  • : Bienvenue sur le blog de Gisèle, écrivaine vivant à Istanbul. Complément du site www.giseleistanbul.com, ce blog est destiné à faire partager, par des articles, reportages, extraits de romans ou autres types de textes, mon amour de la ville d’Istanbul, de la Turquie ou d'ailleurs...
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  • La Trilogie d'Istanbul : Fenêtres d’Istanbul, Grimoire d’Istanbul, Secrets d’Istanbul. La Sultane Mahpéri, Mes Istamboulines, Janus Istanbul (avec Erol Köseoglu), Sultane Gurdju Soleil du Lion.
Contributions : Un roman turc de Claude Farrère, Le Jardin fermé, Un Drame à Constantinople...
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Livres de Gisèle Durero-Köseoglu

2003 : La Trilogie d’Istanbul I,  Fenêtres d’Istanbul.

2006 : La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul.

2009 : La Trilogie d’Istanbul II, Secrets d’Istanbul.

2004 : La Sultane Mahpéri, Dynasties de Turquie médiévale I.

2010 : Mes Istamboulines, Récits, essais, nouvelles.

2012 : Janus Istanbul, pièce de théâtre musical, livre et CD d’Erol Köseoglu.

2013 : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère,  L’Homme qui assassina, roman de Farrère et analyse.

2015 : Parution février: Sultane Gurdju Soleil du Lion, Dynasties de Turquie médiévale II.

 

 

 

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