Voie navigable internationale, le Bosphore, long de 32 kilomètres, permet le passage des navires marchands mais cela n’est pas sans risque. Si l’histoire du détroit est fertile en récits de collisions, d’explosions, de naufrages ou d’échouements, le plus insolite de ces accidents est sans doute le heurt d’un yali par un cargo ou un tanker.
Le mois de juillet a été témoin d’un de ces tristes accidents : un cargo de 106 mètres, le Majed and Randy, dont le gouvernail s’était coincé, a percuté à Kanlica le merveilleux yali d’Ethem Pertev, un des plus beaux du Bosphore, construit en 1860 pour une des favorites du sultan Abdulmecit, détruisant tout le coin de l’étage.
Deux ans auparavant, en 2013, un tanker de 243 mètres appelé « Aral Sea » était venu s’échouer, son gouvernail bloqué, sur le rivage de Sariyer.
En 2009, c’est un cargo de 100 mètres nommé « Ilke Mete » qui a heurté le rivage de Anadolu Hisar.
En 2008, à Sariyer, un cargo est entré dans le jardin d’enfants, heureusement vide grâce à l’heure matinale, causant une vague telle que trois yalis ont été inondés.
La même année, un cargo a heurté, à Yenikoy, le fameux yali de Sait Halim Pacha…
Aristophane ne disait-il pas déjà : « Il faut être rameur avant de tenir le gouvernail, avoir gardé la proue et observé les vents avant de gouverner soi-même le navire… »
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