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10 novembre 2018 6 10 /11 /novembre /2018 18:01

Certains me demandent, d’un air étonné : « Tu habites Istanbul depuis trois décennies et tu vas encore visiter la ville avec un guide ? » Eh bien oui, car les richesses de la cité sur le plan historique, culturel et humain sont telles que, même en ayant effectué la même promenade plusieurs fois, on ne cesse d’y rencontrer des surprises. Ne s’agit-il pas aussi, tout simplement, de découvrir ce qui avait échappé à notre regard la fois précédente ? C’est pourquoi j’ai participé au groupe de visite d’Istanbul Accueil, sous la conduite du guide Mustafa Kemal Dönmez, qui nous a fait partager son érudition,  pour redécouvrir des quartiers hors des sentiers battus, que j’avais déjà visités il y a une dizaine d’années, comme Yenikapi, Langa, Kumkapi et Kadirga.

Une belle façade ancienne

Une belle façade ancienne

Et qu’y ai-je constaté ? L’incroyable changement de ces zones de la ville !

Des maisons à encorbellements

Des maisons à encorbellements

Le quartier de Yenikapi se trouve à l’emplacement de ce qui fut chez les Byzantins, un des trois ports de la ville, celui de Théodose, abandonné suite aux alluvions le comblant peu à peu. C’est là que furent découverts, enfouis dans la vase,  les trente-six bateaux aujourd’hui exposés au Musée archéologique d’Istanbul, qui furent à l’origine d’un contretemps dans la construction du tunnel du Marmaray, tant la découverte archéologique était exceptionnelle.

Une maison un peu de guingois... l'encorbellement est soutenu par une sorte  de "béquille"...

Une maison un peu de guingois... l'encorbellement est soutenu par une sorte de "béquille"...

Le quartier de Langa était jadis habités par des Arméniens, plutôt d’origine modeste, les plus fortunés résidant à Sisli ou Pangalti. Il subsiste de ce passé des maisons à encorbellement délabrées mais dont certaines ont été restaurées, et de belles églises, désormais peu fréquentées mais entretenues avec soin par les cinquante mille Arméniens d’Istanbul.

Le portail d'entrée, bien ouvragé, d'une église....

Le portail d'entrée, bien ouvragé, d'une église....

Un magnifique séraphin gardant l’église orthodoxe Panaia Elpida…

Un magnifique séraphin gardant l’église orthodoxe Panaia Elpida…

Une dame confectionne la farce pour remplir les grosses moules...

Une dame confectionne la farce pour remplir les grosses moules...

Et de magnifiques condiments...

Et de magnifiques condiments...

Quant à Kumkapi, autrefois nommé la « Petite Arménie », zone connue pour ses fameux restaurants de poisson et ses tavernes grecques, il héberge aujourd’hui des Arméniens originaires de Sason, cohabitant avec des Kurdes venus de l’Est de la Turquie.

Une porte ancienne

Une porte ancienne

Les coupoles de l’église Aya Kiryaki de Kumpaki émergeant de bâtiments délaissés…

Les coupoles de l’église Aya Kiryaki de Kumpaki émergeant de bâtiments délaissés…

La caractéristique de ces trois quartiers aujourd’hui ? Leur cosmopolitisme. On est bien loin de l’Istanbul d’autrefois chanté par les voyageurs en Orient ou même de celui des années 1985.1990, que j’ai connu à mon arrivée en Turquie ; les nationalités se sont multipliées, avec des Arméniens d’Arménie venus chercher du travail en Turquie, des Africains, des Ethiopiens, des Russes pauvres arrivés après la chute de l’URSS et de nombreux Ouzbek tenant magasins et restaurants.

La devanture bien appétissante d'un restaurant ouzbek et du très esthétique pain ouzbek vendu par des femmes dans la rue
La devanture bien appétissante d'un restaurant ouzbek et du très esthétique pain ouzbek vendu par des femmes dans la rue

La devanture bien appétissante d'un restaurant ouzbek et du très esthétique pain ouzbek vendu par des femmes dans la rue

Une promenade passionnante ? Certes, dans un autre Istanbul, dont certains Stambouliotes ne soupçonnent même pas l’existence…

Les chats d'Istanbul, partout les  vrais pachas de la ville...

Les chats d'Istanbul, partout les vrais pachas de la ville...

Mes livres sur Istanbul, vidéo d'une minute :

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17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 06:42

Au fil des jours de décembre, la ville d’Istanbul se pare peu à peu pour les Fêtes de fin d’année.

Le sapin géant de centre commercial Cevahir

Le sapin géant de centre commercial Cevahir

Photographier les décorations du Jour de l’An et les sapins dans les vitrines est une de mes distractions lorsque je rentre du travail.

 

Voici quelques vitrines de mon quartier, très européanisé, il est vrai…

 

Un sapin de plumes roses…

Un sapin de plumes roses…

Le décor du centre commercial City’s

Le décor du centre commercial City’s

Une vitrine rouge et verte…

Une vitrine rouge et verte…

Des bibelots de Noël…

Des bibelots de Noël…

Mais, au fait, depuis quand fête-t-on Noël le 25 décembre ?

 

Au IIIème siècle, l’empereur Aurélien décida de créer une fête qui permettrait d’harmoniser les coutumes de l’Empire romain, très différentes selon les régions. Ce fut ainsi qu’il institua le 25 décembre, date du solstice d’hiver selon le calendrier Julien, la fête de « Sol Invictus »  ( Soleil invaincu), comme  jour de naissance du soleil : « Dies Natalis Solis ».

Sol Invictus

Sol Invictus

Après la christianisation de l’Empire romain, les Pères de l’Eglise, constatant que la majorité des populations continuaient à commémorer le jour de Sol Invictus, prirent donc la décision de fixer le 25 décembre le jour de la naissance du Christ.

« Dies Natalis » devint « Natale » puis « Noël »…

Un décor automnal

Un décor automnal

 

Et qu’en-est-il du Jour de l’An ?

 

Dans l’Antiquité, le calendrier romain fixait le Jour de l’An au mois de mars mais lorsque Jules César adopta le calendrier julien, il déplaça la fête au 1er janvier, qui devint la fête de Janus, dieu à deux visages symbolisant le passé et l’avenir. Cependant, la date du Jour de l’An variait souvent en fonction des coutumes locales et il fallut attendre 1564 pour que Charles IX rende obligatoire le 1 janvier comme point de départ de la nouvelle année. En 1582, lorsque le pape Grégoire imposa le calendrier grégorien, la date du 1er janvier devint définitivement celle du Jour de l’An dans les pays occidentaux.

Décors d’Istanbul pour les Fêtes de fin d’année

Le 31 décembre, 365ème jour du calendrier grégorien, porte aussi le nom de la Saint Sylvestre. Mais qui était donc Sylvestre ? Trente-troisième pape, il a vécu sous le règne de Constantin. La Légende dorée, hagiographie de Jacques de Voragine, raconte que l’empereur Constantin, malade de la lèpre, fut miraculeusement guéri par le baptême que lui aurait administré Sylvestre en l’immergeant complètement dans un bassin, ce qui l’aurait convaincu de propager le christianisme dans l’Empire romain…

 

Pourquoi s’embrasse-t-on en Europe sous le gui ?  Parce que, comme l’explique Pline le Jeune, les Celtes ramassaient sur les chênes, avec une faucille d’or, cette plante, qui, ne se fanant pas, symbolisait pour eux l’immortalité.

S’embrasser sous le gui équivaut donc à se souhaiter une longue vie…

Décors d’Istanbul pour les Fêtes de fin d’année

En Provence, on considérait autrefois que les fêtes de Noel commençaient le 4 décembre, le jour de la sainte Barbe pour finir à l’Epiphanie, le 6 janvier.

Notons qu’en Turquie,  la tradition veut que l’on brise une grenade sur le seuil de la maison pendant la nuit du 31 décembre, en signe de prospérité. Et si vous avez remarqué que toutes les vitrines de sous-vêtements ont adopté le rouge, c’est qu’il est d’usage que les femmes, à minuit pile, mettent une culotte neuve d’un rouge flamboyant pour attirer la chance et se garantir de bonnes surprises toute l’année…

 

Décors d’Istanbul pour les Fêtes de fin d’année

Et si vous avez remarqué que toutes les vitrines de sous-vêtements ont adopté le rouge, c’est qu’il est d’usage que les femmes, à minuit pile, mettent une culotte neuve d’un rouge flamboyant pour attirer la chance et se garantir de bonnes surprises toute l’année…

 

Un des délices de la fin de l'année : le potiron confit à la crème

Un des délices de la fin de l'année : le potiron confit à la crème

Décors d’Istanbul pour les Fêtes de fin d’année
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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 22:03

En cette douce journée d’automne à Istanbul, nous avons saisi l’occasion de partir sur le bateau de notre ami Burak, pour profiter des beautés du Bosphore ; la météo annonce en effet que les pluies vont arriver…

 

 

 

 

Istanbul : A la pêche amateur sur le Bosphore…
Istanbul : A la pêche amateur sur le Bosphore…

C’est ainsi que nous avons une fois de plus goûté aux plaisirs de la pêche sur le Bosphore, avec une longue ligne comportant un hameçon tous les trente centimètres, que l’on déroule de son morceau de liège pour l’envoyer le plus profond possible.

Mais attention, quand on remonte le fil, il a tendance à s’emmêler…

Istanbul : A la pêche amateur sur le Bosphore…

Bien que je ne sois pas très experte en la matière, je suis fière d’avoir réussi à attraper six poissons.

Istanbul : A la pêche amateur sur le Bosphore…

Desquels s’agit-il ? De chinchards et de petits temnodons sauteurs…

Ce ne sont pas des poissons « de luxe » mais aussitôt sortis de l’eau aussitôt cuits, ils sont absolument délicieux…

 

 

Istanbul : A la pêche amateur sur le Bosphore…

Voilà ce qu’écrivaient des voyageurs, en 1833, dans une Correspondance d’Orient  (citation prise sur le site de Turquie-Culture) : « Vous savez combien le Bosphore est poissonneux : ainsi placé entre deux mers, il sert de passage aux habitants des eaux qui, en automne, s'en vont de la Mer Noire… mais cette émigration leur est funeste ; ils échappent aux rigueurs de l'hiver, et n'échappent point à l'homme. »

Istanbul : A la pêche amateur sur le Bosphore…

Bon, maintenant, il faut attendre la prochaine sortie, pour espérer pêcher des pélamides…

 

Les lecteurs et lectrices qui connaissent mon blog ont déjà eu l’occasion d’y voir plusieurs articles sur les eaux du Bosphore, donc deux consacrés à la pêche :

 

http://gisele.ecrivain.istanbul.over-blog.com/istanbul-p%C3%AAche-%C3%A0-la-p%C3%A9lamide-sur-le-bosphore

http://gisele.ecrivain.istanbul.over-blog.com/article-istanbul-a-la-peche-sur-le-bosphore-83279239.html

 

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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 19:04

Aujourd’hui, 17 octobre 2017, fut un jour marqué d’une pierre blanche : car nous avons eu la chance de recevoir la visite, dans notre lycée, de la plus célèbre écrivaine turque, Ayse Kulin.

Par sa grâce naturelle, sa gentillesse, sa modestie et la passion avec laquelle elle parle de l’écriture, Ayse Kulin a captivé l’auditoire composé d’adolescents. Son charisme a charmé, au sens propre, l’assemblée.

Pour les lecteurs passionnés de littérature, voilà donc le compte-rendu de la causerie.

Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion

Quand a-t-elle commencé à écrire ?

Elle a écrit très tôt mais elle ne parvenait pas à se faire publier. C’est avec le roman Son nom, Aylin qu’elle est devenue soudain célèbre, remportant alors plusieurs prix littéraires.

Deux citations d’Ayse Kulin

«J’ai été «crée pour être écrivaine, c’est pour cela que j’écris »…

(Traduction de « Yazmak uzere tasarlandim onun için yaziyorum » »

« J’écris au fil de la vie qui passe »

(Traduction de « Hayat akarkin yaziyorum)

Comment et où écrit-elle ?

Elle écrit partout, à la maison, à l’extérieur, en voyage. Elle explique qu’elle a appris à écrire même au milieu du bruit, dans le bus, le métro, dans la cuisine, en préparant le repas. Dans les transports en commun, elle observe les autres. Elle ne se déplace jamais sans son ordinateur, mettant à profit le plus petit laps de temps pour écrire.

Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion

Quels conseils donnerait-elle à un écrivain en herbe ?

-Beaucoup lire

-Etre un bon observateur

-Tenir un journal pas seulement des faits mais surtout des sentiments ressentis à l’égard de ces faits

Combien de temps met-elle pour écrire un livre ?

Elle a l’avantage d’écrire très vite, elle met un an en moyenne pour composer un roman (elle n’a pas d’autres ressources que l’écriture). Mais le livre Sevdalinka, qui imposait de nombreuses recherches historiques, lui a demandé un temps de travail plus long. Elle explique qu’elle pleurait en lisant les documents qui lui ont servi à écrire le roman. D’ailleurs, elle considère son voyage en Bosnie-Herzégovine, où elle a recueilli des témoignages bouleversants sur les horreurs perpétrées pendant la guerre de l’ex-Yougoslavie, comme un des tournants de son existence, car elle a été déçue par l’absence de réaction des Européens face à la barbarie. Cet épisode de la causerie fut particulièrement émouvant, certains avaient les larmes aux yeux lorsque l’écrivaine évoqua  cette « blessure qui saigne encore »…

Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion

« Le livre est une leçon de vie »

Ayse Kulin raconte une anecdote intéressante : un jour qu’elle se trouvait à la fenêtre, chez sa mère, elle a vu un pauvre hère en train de fouiller les poubelles, elle s’est mise en colère car il salissait le trottoir et elle l’a morigéné. Puis, après une invitation sur un plateau de télévision avec l’écrivaine Nalan Turkeli,  elle s’est plongée dans la lecture du livre Etre une femme dans un bidonville (Varosta kadin olmak), a découvert les rudes conditions d’existence de ceux qui vivent en triant les ordures de la ville et a eu honte de sa colère contre le miséreux. « Ce livre a constitué un point de non-retour. Maintenant, c’est contre ce système qui force les gens à fouiller les poubelles que je m’indigne », précise-t-elle.

Les livres qu’elle est le plus heureuse d’avoir écrit ?

Ce sont les romans Türkan et Le Pont (Köprü)

Türkan est un roman consacré à la célèbre doctoresse Türkan Saylan. Spécialiste de dermatologie, elle s’est consacrée au traitement des lépreux, jusqu’à parvenir à éradiquer la maladie. Puis, elle a crée une fondation, « Kardelen », soit, « Le Perce-Neige », pour faire étudier les filles des milieux défavorisés…

L’absence de pont sur l’Euphrate, empêchant d’acheminer à temps les blessés ou les femmes sur le point d’accoucher, accablait les habitants d’une région déshéritée… Le Pont raconte comment ils sont parvenus, à l’aide du préfet, à construire sur le fleuve le pont qui leur sauva la vie…

Au sujet du roman Füreyya…

Ce livre raconte la chute de l’Empire ottoman et les débuts de la république à travers la destinée d’une femme, la grande céramiste turque Füreyya…

Au sujet de « Dernier train pour Istanbul » (Nefes Nefese)

C’est en constatant que des Israéliens venaient assister aux obsèques d’anciens diplomates turcs en poste en France durant la Seconde Guerre mondiale qu’Ayse Kulin a découvert l’action qu’ils avaient menée pour sauver des Juifs de la déportation.

(voir à ce sujet mon article « Dernier train pour Istanbul ou le suspense à bout de souffle » https://giselelitterature.blogspot.com.tr/2017/10/ayse-kulin-dernier-train-pour-istanbul.html

http://gisele.ecrivain.istanbul.over-blog.com/2017/10/ayse-kulin.dernier-train-pour-istanbul-ou-le-suspense-a-bout-de-souffle.html)

Un jour de pluie, alors qu’Ayse Kulin se rendait au Musée du Judaïsme d’Istanbul pour consulter les archives, il se mit à pleuvoir à seaux. C’est alors qu’elle fit connaissance avec une dame qui s’était réfugiée là pour échapper à l’averse ; or, il se trouve que cette dernière avait justement fait partie des passagers du dernier train pour Istanbul… Il y eut en réalité trois wagons qui en l’espace de deux mois, conduisirent à Istanbul 300 familles juives de France. Au passage, Ayse Kulin a rappelé aussi l’action de Monseigneur Roncalli (futur pape Jean XXIII), qui, en poste à Istanbul, fabriqua de faux certificats de baptême qu’il fit acheminer en France et en Allemagne par la valise diplomatique des consuls de Turquie…

« Le livre nous ouvre les portes d’un monde que nous ne connaissons pas. Dans chaque livre, il y a quelque chose qui va nous toucher. La lecture des romans développe notre faculté d’empathie.  Les livres nous rendent meilleurs car, sans nous en rendre compte, nous engrangeons des connaissances. Il faut lire en ouvrant son cœur… »

 

Le dernier roman d’Ayse Kulin s’intitule Kanadı Kırık Kuşlar, soit, Les Oiseaux aux ailes brisées…

 
Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion
Rencontre avec Ayse Kulin : passion et émotion
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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 08:33

L’été indien commence à Istanbul et quoi de plus agréable, pour profiter de cette merveilleuse saison, que de partir en escapade  à environ  trois heures de voiture (168 kilomètres) d’Istanbul ? 

D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé

Le village de Cumalikizik, qui remonte au XIV siècle, protégé depuis 1980 par les Bâtiments historiques de Turquie,  figure depuis 2014 sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco avec la cité de Bursa.

Photo du site : httpwww.kulturvarliklari.gov.tr

Photo du site : httpwww.kulturvarliklari.gov.tr

D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé

Les  maisons ottomanes qui en bordent les rues offrent un paysage inédit pour les amateurs d’ancien qui peut savourer l’illusion d’avoir été transporté dans le passé.

En effet, deux-cent soixante dix maisons ont conservé leur architecture d’origine, même si, en réalité, elles ne sont quand même pas toutes aussi coquettes que le montrent certaines photos touristiques; les unes ont été restaurées, d’autres sont encore « dans leur jus ».

 

D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé

Les façades à encorbellement, souvent teintes de couleurs vives, les fenêtres aux entourages de bois sombre, les poignées de portes authentiques, tout concourt à la magie du lieu.

D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé

De plus, les habitants du village ont trouvé un intéressant moyen de subsistance : ouvrir le patio de leurs maisons aux visiteurs pour leur servir  un somptueux « petit-déjeuner » à la turque, soit en réalité un brunch, garni de délicieux produits locaux faits maison : fromage d’Uludag, confitures de fraises, mûres ou figues vertes ; croquettes de pomme de terre ; omelette ; sauce piquante à étaler sur le pain grillé ; « gözleme », soit une sorte d’immense  crêpe roulée  au fromage…

D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé

Après avoir dégusté ce festin campagnard, ne manquez pas de flâner dans les ruelles pittoresques  et de profiter du marché vendant des produits artisanaux.

D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé

Seul défaut de ce beau village : victime de son succès, il attire en fin de semaine des foules de touristes. Mieux vaut donc s’y rendre en dehors des périodes de vacances officielles mais sachez cependant qu’en hiver, vous y marcherez  dans la neige, car il est situé au bas d’un des flancs de la montagne d’Uludag.

D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé

En ce qui me concerne, j’ai adoré ce lieu chargé d’histoire ( et je rêve d’aller y passer un week-end sous  la neige…

 

D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
D'Istanbul à Bursa : Escapade à Cumalikizik, village ottoman classé
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23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 18:20

A Istanbul, les espaces « annexes à la voirie » font l’objet de créations paysagères. C’est ainsi que le visiteur, surpris, peut découvrir sur des kilomètres d’autoroute, des bordures ou des talus de remblais sur lesquels s’est exercée l’imagination des paysagistes.

 

Istanbul : le décor est au bord de la route

Des cohortes de jardiniers ou plutôt de jardinières, car j’ai pu remarquer que nombreuses sont les femmes exerçant ce travail, s’activent du matin au soir pour entretenir ces jardins inédits, dessinés sur la terre avec du calcaire, avant de commencer les plantations.

Une image valant mille mots, en voilà quelques exemples :

​​​​​​​

 

Rayons de soleil...

Istanbul : le décor est au bord de la route

Jeux de couleurs pour une Tour de Léandre imaginaire...

Istanbul : le décor est au bord de la route
Istanbul : le décor est au bord de la route

La silhouette de la ville sur les murs...

Istanbul : le décor est au bord de la route
Istanbul : le décor est au bord de la route

Murs végétaux et décorés...

Istanbul : le décor est au bord de la route
Istanbul : le décor est au bord de la route

Jeux de courbes...

Istanbul : le décor est au bord de la route
Istanbul : le décor est au bord de la route
Istanbul : le décor est au bord de la route
Istanbul : le décor est au bord de la route

L’automobiliste prisonnier de la circulation stambouliote a enfin la solution pour se distraire : contempler les bords de la route !

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28 août 2017 1 28 /08 /août /2017 12:09

  Ancien article republié par des lecteurs... Pacha nous a quittés en janvier 2013...

DSC02001Photographie Aksel Koseoglu 

 

  Il pleuvait à verse ce jour d’août 1997, où, âgé seulement d'un mois et demi, j’étais tranquillement en train de téter ma mère. Soudain, un torrent d’eau furieuse envahit notre cachette et me fit partir à la dérive, m’arrachant définitivement à mon nid.

A demi noyé, j’échouai enfin sur le seuil d’un magasin où un homme sympathique me recueillit et me donna du lait à la petite cuillière. A vrai dire, il ne savait pas trop quoi faire de moi et demandait à chacun de ses clients s’ils ne voulaient pas m’adopter.

Sur ces entrefaites, ses neveux, deux garçonnets de six et neuf ans, vinrent par hasard lui rendre visite. Ce fut ainsi que je trouvai une famille. Et comme les enfants avaient appris à lire dans un manuel dont le héros se nommait “Pacha le chat”, ils me baptisèrent “Pacha”.

Il est vrai que ce prénom me convient parfaitement !

 

DSC00932

 

Photographie Aksel Koseoglu

 

Au fil des ans, mes petits maîtres avaient grandi et à force de les voir étudier, je m’avisai que je n’étais jamais allé à l’école ; pour combler ce vide culturel, je commençai à faire de leur bureau un de mes lieux favoris.

 

DSC01238Photographie Aksel Koseoglu 

 

Puis, d’année en année, les quatre humains de la maison passant leur temps à écrire ou composer de la musique, je fus saisi par leur maladie contagieuse. Il était temps pour moi de me lancer dans la création ! Je résolus donc de devenir chat écrivain.

  

STP63633-copie-1 

 

C'est pour cela qu'un jour, les rédacteurs du journal Nisantas-Tesvikiye me proposèrent d’écrire une rubrique appelée “Le balcon  de Pacha”.

    

paşa 001 

 

Ma réussite littéraire fit de moi le félin le plus célèbre du quartier de Nisantas. Je devins  même la mascotte de la maison d’édition.

 

DSC00528 

Photographie Aksel Koseoglu

 

Parfois, enivré par ma popularité, je vole de joie, prenant ma couverture pour un tapis volant.

 

DSC01264Photographie Aksel Koseoglu

 

Mes proches disent que le succès m’est monté à la tête. Il est vrai que mon titre de pacha ne me suffit plus et que je me verrais bien sultan. Pourquoi pas Pacha Premier de Nisantas ?

 

   DSC00425

 

Voir l'article :

Tomber malade à la mort de son chat

http://gisele.ecrivain.istanbul.over-blog.com/article-istanbulfelin-tomber-malade-a-la-mort-de-son-chat-114526981.html

  

 

Lien vers Amazon.fr link

Ataturquie.fr link

En Turquie, Editions GiTa  link

Lien vers le site Gisèle, Ecrivain français d’Istanbul link
 

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9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 19:00

Les amoureux du dépaysement et des sites historiques peuvent venir passer d’inoubliables vacances à Istanbul.

Le palais de Topkapi, photo Internet, merci à l'auteur

Le palais de Topkapi, photo Internet, merci à l'auteur

En ce qui me concerne, j’y suis venue pour une semaine et j’y habite depuis trois décennies ! Tel pourrait être le résumé de mon histoire d’amour avec Istanbul. Cette ville, dont le nom a jadis fait rêver des générations de voyageurs en Orient, est surprenante, époustouflante.

Vacances de rêve ? Où ? A Istanbul !

Que trouve-t-on à Istanbul ? Tout !

Vacances de rêve ? Où ? A Istanbul !

Un cadre naturel d’une exceptionnelle beauté, où quelques minutes de marche suffisent pour gagner les rives du Bosphore séparant la cité entre Europe et Asie et se laisser griser par l’incessant ballet des  bateaux sillonnant le détroit et par les cris des goélands.

La forteresse de Rumeli Hisari, construite par Mehmet le Conquérant

La forteresse de Rumeli Hisari, construite par Mehmet le Conquérant

La diversité de son patrimoine culturel et de ses habitants. La ville, après avoir été, dans l’Antiquité, la Nouvelle Rome, est devenue avec les Byzantins la capitale de la chrétienté, puis, sous les Ottomans, celle de l’Islam ; elle a de plus, au fil des siècles, accueilli de nombreux émigrés. Si bien chaque parcelle de la cité conserve les traces de toutes les civilisations dont elle a été le berceau, de toutes les cultures différentes qui y ont fusionné pour constituer une mosaïque géante à mon avis unique au monde.

Sainte-Sophie, photo Internet, merci à l'auteur

Sainte-Sophie, photo Internet, merci à l'auteur

Les découvertes archéologiques n’en finissent jamais, les traces du passé le plus lointain côtoient les gratte-ciel, la tradition coexiste avec le modernisme le plus effréné. 

Entrée du palais de Topkapi

Entrée du palais de Topkapi

Un des kiosques du palais de Topkapi

Un des kiosques du palais de Topkapi

Istanbul est aussi un paradis des emplettes…

Le quartier d'Eminonu, avec ses marchandises à des prix imbattables, y compris une robe de sultane...

Le quartier d'Eminonu, avec ses marchandises à des prix imbattables, y compris une robe de sultane...

Pour la gastronomie, les poissons d'Istanbul...

Pour la gastronomie, les poissons d'Istanbul...

Voulez-vous des loukoums ?

Voulez-vous des loukoums ?

Vacances de rêve ? Où ? A Istanbul !

Toutes ces incomparables richesses font d’Istanbul une ville inoubliable dont la magie enchantera longtemps vos souvenirs.

Le festival des tulipes en avril...

Le festival des tulipes en avril...

Des talismans porte-bonheur...

Des talismans porte-bonheur...

C’est décidé ? Vous venez ?

La fameuse tour de Léandre... Vous pouvez aller y boire un thé en bateau...

La fameuse tour de Léandre... Vous pouvez aller y boire un thé en bateau...

Notez que chaque jour des vols de THY effectuent l’aller retour entre Istanbul et Nice, Bordeaux, Lyon , Paris, Marseille et Toulouse.

Vacances de rêve ? Où ? A Istanbul !

Alors, ça y est, vous avez acheté votre billet d’avion ?

Vacances de rêve ? Où ? A Istanbul !

Si vous souhaitez lire sur Istanbul, sachez que la plupart de mes livres se passent dans cette ville ou y sont consacrés, par exemple : 

Mes Istamboulines

Vacances de rêve ? Où ? A Istanbul !
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13 février 2017 1 13 /02 /février /2017 20:30

Avec le français, l’anglais, l’allemand, le russe et l’italien, le turc entre comme sixième langue de travail officielle au Conseil de l’Europe et au Tribunal international des Droits de l’Homme (la Turquie étant un des pays les plus représentés à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).

Le turc, sixième langue officielle des institutions européennes de Strasbourg

Après avoir conquis ses lettres de noblesse en littérature par les œuvres mondialement connues de Yachar Kemal ou Orhan Pamuk, voilà donc la langue turque promue au rang d’idiome international dans le monde des institutions.   

Nouvelle qui réjouira tous les amateurs de cette belle langue (bien difficile, il faut le dire, quand on est habitué aux structures latines...) et créera sans doute des opportunités de travail pour tous ceux et celles qui la parlent et l’écrivent.

Comme on dit en turc, « Hayirlisi olsun » !

Le turc, sixième langue officielle des institutions européennes de Strasbourg
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9 janvier 2017 1 09 /01 /janvier /2017 12:10

C’est vendredi soir que la neige a commencé à tomber sur Istanbul et  la ville s’ensevelit peu à peu sous une cape blanche, qui, si elle suscite l’admiration des esthètes  par la magnificence des paysages, n’en constitue pas moins un problème pour la majorité des Stambouliotes devant se rendre au travail.

Le paysage de ma fenêtre ce matin à 9 heures…
Le paysage de ma fenêtre ce matin à 9 heures…

Le paysage de ma fenêtre ce matin à 9 heures…

Car la couche a atteint ce matin 75 centimètres et la température de -1 la fige sur place, paralysant les ruelles de la cité dont beaucoup sont en pente. Les Stambouliotes se rendant au travail en voiture n’ont pu dégager leurs véhicules, les camions de livraison n’ont pas pu accéder aux magasins,  une partie des vols de THY ont été annulés, plus de 5000 personnes sont en attente dans les aéroports, certaines ayant été dirigées vers des hôtels mais d’autres ayant dû passer la nuit dans les halls...

Istanbul : « Mais tombe la neige,  impassible manège »…
Istanbul : « Mais tombe la neige,  impassible manège »…

Bref, si la neige à Istanbul est un merveilleux spectacle, il n’en reste pas moins que la plupart des gens espèrent que la chute prendre vite fin (elle diminuera demain, semble-t-il).

Les rues de mon quartier, paralysées dans le blanc…
Les rues de mon quartier, paralysées dans le blanc…

Les rues de mon quartier, paralysées dans le blanc…

Les plus heureux sont les écoliers, collégiens et lycéens, dont certains font de la luge dans leur rue, le préfet de la ville ayant fermé les écoles, pour ne pas faire circuler les transports scolaires.  

De belles pentes pour la luge... La nuit ne décourage pas les amateurs de glissades...
De belles pentes pour la luge... La nuit ne décourage pas les amateurs de glissades...

De belles pentes pour la luge... La nuit ne décourage pas les amateurs de glissades...

Certains téméraires ont chaussé leurs skis...

Photo copiée sur Internet : un skieur au centre ville...

Photo copiée sur Internet : un skieur au centre ville...

En ce qui me concerne, c’est équipée de mes bottes de neige à crampons rétractables (achetées au printemps dernier non pas pour aller au ski mais pour affronter les neiges d’Istanbul) que j’ai effectué une petite marche dans mon quartier…

Istanbul : « Mais tombe la neige,  impassible manège »…
Istanbul : « Mais tombe la neige,  impassible manège »…

Un bain de neige sur la terrasse...

Istanbul : « Mais tombe la neige,  impassible manège »…
Istanbul : « Mais tombe la neige,  impassible manège »…

Si vous souhaitez contempler les merveilles des sites historiques vus du ciel sous la neige, voilà un lien donné par le Petit Journal d’Istanbul :

http://www.lepetitjournal.com/istanbul/a-voir-a-faire/loisirs/267434-sous-la-neige-la-peninsule-historique-d-istanbul-vue-du-ciel

Istanbul : « Mais tombe la neige,  impassible manège »…
Istanbul : « Mais tombe la neige,  impassible manège »…

Un invité surprise dans le quartier de Maslak...

Photo Internet

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De nombreuses personnes ont exercé leurs talents pour créer des bonhommes de neige inédits...

Photos copiées sur Internet
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Présentation

  • : Gisèle Durero-Koseoglu, écrivaine d’Istanbul
  • : Bienvenue sur le blog de Gisèle, écrivaine vivant à Istanbul. Complément du site www.giseleistanbul.com, ce blog est destiné à faire partager, par des articles, reportages, extraits de romans ou autres types de textes, mon amour de la ville d’Istanbul, de la Turquie ou d'ailleurs...
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  • La Trilogie d'Istanbul : Fenêtres d’Istanbul, Grimoire d’Istanbul, Secrets d’Istanbul. La Sultane Mahpéri, Mes Istamboulines, Janus Istanbul (avec Erol Köseoglu), Sultane Gurdju Soleil du Lion.
Contributions : Un roman turc de Claude Farrère, Le Jardin fermé, Un Drame à Constantinople...
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Livres de Gisèle Durero-Köseoglu

2003 : La Trilogie d’Istanbul I,  Fenêtres d’Istanbul.

2006 : La Trilogie d’Istanbul II, Grimoire d’Istanbul.

2009 : La Trilogie d’Istanbul II, Secrets d’Istanbul.

2004 : La Sultane Mahpéri, Dynasties de Turquie médiévale I.

2010 : Mes Istamboulines, Récits, essais, nouvelles.

2012 : Janus Istanbul, pièce de théâtre musical, livre et CD d’Erol Köseoglu.

2013 : Gisèle Durero-Köseoglu présente un roman turc de Claude Farrère,  L’Homme qui assassina, roman de Farrère et analyse.

2015 : Parution février: Sultane Gurdju Soleil du Lion, Dynasties de Turquie médiévale II.

 

 

 

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